Mgr Emmanuel a consacré l’église du monastère de Solans dans le Gard.
Date de publication : Oct 16, 2019 7:0:51 PM
14-10-2019 - Le métropolite Emmanuel de France (Patriarcat œcuménique), agissant en tant qu’exarque du patriarche œcuménique, a présidé le dimanche 13 octobre à la consécration de l’église du monastère de Solan (La Bastide d’Engras, Gard). Il avait béni l’édifice et l’avait ouvert au culte le vendredi 10 novembre 2017. Il a cette fois consacré l’autel et le lieu de culte avec le saint chrême, solennité relativement rare dans les pays où on construit peu d’églises destinées à la liturgie orthodoxe.
Le métropolite Emmanuel a procédé à la consécration avec les métropolites Athanase de Limassol (Église de Chypre), Arsène d’Autriche, Justin de Néa Krini et Kalamaria (banlieue sud de Thessalonique), ses évêques auxiliaires Irénée de Reggio et Maxime de Mélitène, et avec l’archimandrite Élisée, cathigoumène du monastère de Simonos Pétra. De nombreux clercs, moines, moniales et laïcs, amis de la Sainte-Montagne et de Solan, se sont assemblés pour l’occasion autour de mère Hypandia, l’higoumène de la communauté.
Dédié à la Protection de la Mère de Dieu, le monastère cénobitique (cénobion) de Solan compte une quinzaine de moniales d’origines diverses qui célèbrent en français selon une psaltique byzantine. C’est en droit canonique un métochion c’est-à-dire une dépendance du monastère athonite de Simonos Pétra. La communauté a été fondée au milieu des années quatre-vingt par l’higoumène Émilianos et l’archimandrite Placide Deseille de bienheureuses mémoires qui l’avaient d’abord installée près de Vernoux-en-Vivarais (Ardèche) puis à Saint-Mémoire dans le Royans. En 1992, la communauté a acquis le domaine agricole de Solan qu’elle entretient selon des principes de respect de la création, avec l’aide et l’expertise de l’association des Amis de Solan présidée par Pierre Rabhi.
Le programme iconographique de l’église n’est pas tout à fait achevé mais il est suffisamment complet pour permettre une consécration de l’édifice. Il comprend une iconostase à deux étages, l’étage principal et celui des fêtes. L’étage principal présente cinq icônes : le Christ, la très sainte Mère de Dieu, saint Jean-Baptiste et la Toute sainte au voile ainsi que l’Annonciation sur les portes royales. Celui du dessus présente le déroulement de la vie du Seigneur de sa Nativité à la Pentecôte.
Le programme comprend aussi des bas-reliefs en pierre nue : la Nativité du Seigneur au centre de l’iconostase, les Quatre Vivant sur les trompes qui supportent le tambour de la coupole ainsi que quatre chapiteaux historiés sur deux faces qui représentent : le Seigneur, sa très sainte Mère, le prophète Élisée et saint Antoine à proximité du chœur, sainte Marie-Madeleine, saint Simon le Myroblite, saint Gilles l’Ermite du Gard et saint Placide (ou Eustache) au fond de l’église.
À l’extérieur, les bas-reliefs représentent le cycle de la Nativité, depuis l’Annonciation, la Visitation et l’Annonce aux bergers jusqu’à la Fuite en Égypte sur la façade sud et le cycle de la Résurrection, depuis la garde du tombeau et le signe de Jonas jusqu’à l’Ascension sur la façade nord. Pour accueillir les visiteurs à l’entrée de l’église et du monastère, une peinture murale sur enduit sec tout récemment achevée représente saint Simon le Myroblite (28 décembre), le fondateur au XIIIème siècle du monastère de Simonos Pétra dédié à la Nativité et surnommé « la Nouvelle Bethléem. »
Facade sud de l’église
Source : orthodoxie.com