Quelles relations l'Eglise catholique romaine entretient-elle avec les Eglises non-chalcédoniennes ?

Date de publication : Dec 17, 2019 8:1:31 PM

Les Eglises occidentales de tradition protestante tels que les Eglises luthériennes, calvinistes, anglicanes, évangélistes, etc...ne faisant pas partie du champs oecuménique de notre association, nous, nous concentrons sur les relations avec les Eglises de traditions byzantines et celles avec les Eglises orientales non-chalcédoniennes.

Abordons en premier lieu les relations avec ces dernières. Nous en distinguons quatre :

1° - L'Eglise apostolique arménienne.

2° - L'Eglise syrienne orthodoxe de langue syriaque.

3° - L'Eglise copte orthodoxe.

4° - L'Eglise orthodoxe d'Ethiopie.

Entre ces Eglises et Rome une instance de dialogue permanente et officielle n'a pas encore été établie. Cependant le chef de chacune d'elle a rendu visite, au Pape.

Il y a à Vienne, des consultations théologiques officieuses, par le truchement de l'Association "Pro-Oriente", et au plan local, une certaine collaboration dans le domaine social.

Ces consultations officieuses de Vienne ont permis d'aboutir, dès les années 1970, à la prise de conscience commune que par delà la non-acceptation, du côté non-chalcédonien, de la formulation de Chalcédoine, la même foi au Christ vrai Dieu et vrai homme était partagée. Cette prise de position a fait l'objet d'une déclaration commune simultanée, en 1971, de Paul VI et du Patriarche de l'Eglise syrienne orthodoxe Ignace Faqo III .

En 1974, une déclaration similaire était rédigée par une commission mixte formée de l'Eglise copte orthodoxe et de l'Eglise catholique. Par la suite, le pape Shenoudah, chef de l'Eglise copte orthodoxe, se rendit à Rome pour signer en commun une profession de foi où figurait la doctrine de l'incarnation, formulée selon la terminologie du concile de Nicée, évitant ainsi celle controversée de Chalcédoine.

De même en novembre 1994, le Saint Pape Jean-Paul II et le Patriarche de l'Eglise assyrienne/nestorienne, Mar Denkha IV, ont confessé ensemble un seul Seigneur Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père de toute éternité et qui, lorsque les temps furent accomplis, est descendu du ciel et s'est fait homme pour notre salut. Le Verbe de Dieu, deuxième personne de la Sainte-Trinité, s'est incarné par la puissance du Saint-Esprit en assumant de la Sainte Vierge Marie une chair animée d'une âme raisonnable, qu'il s'est unie indissociablement dès l'instant de sa conception.

Nous voyons donc que les relations entre les deux parties évoluent dans un sens plutôt favorables.